Mythes etréalités

La santé numérique transforme la manière dont les Canadiens accèdent aux soins de santé. En effet, ils sont de plus en plus nombreux à pouvoir consulter leur dossier médical en ligne, communiquer virtuellement avec leur professionnel de la santé et prendre des rendez-vous médicaux par voie électronique. La santé numérique a également transformé le travail des cliniciens, qui peuvent maintenant obtenir l'information sur leurs patients quand ils en ont besoin. Et ces patients bénéficient peut-être eux aussi d'un accès à leurs renseignements médicaux. Évidemment, cette nouvelle réalité apporte son lot d'incertitudes et de questionnements — qui ne sont pas toujours fondés — au sujet des répercussions de la santé numérique sur les patients de même que sur les cliniciens. Inforoute a donc décidé de rétablir les faits.

Mythe : La santé numérique, c'est seulement pour les professionnels de la santé.

Réalité : 50 % des Canadiens affirment avoir déjà accès à au moins un service de santé en ligne, comme la visualisation de leur information médicale ou la prise de rendez-vous avec un médecin.

Un patient qui dispose d’un accès rapide à ses renseignements médicaux est plus engagé dans ses soins et a plus de pouvoir sur sa santé, ce qui améliore directement la gestion des maladies chroniques. En fait, les patients engagés utilisent moins les urgences et les services après les heures normales.


Source: Rapport annuel 2018-2019, Inforoute Santé du Canada. Sondage de suivi annuel 2019, Inforoute Santé du Canada. Voir aussi : http://bit.ly/2n4PRpZ et http://bit.ly/2MUORAK.

Mythe : Je ne comprendrais pas mes résultats d'analyses de laboratoire si j'y avais accès en ligne; ils sont trop compliqués.

Réalité : Dans une étude, 76 % des patients qui consultaient leurs résultats d'analyses de laboratoire en ligne pour la première fois estimaient être capables de bien les interpréter.

De plus, cette étude a révélé que les patients qui obtiennent leurs résultats en ligne ne sont pas plus inquiets que ceux qui en sont informés autrement. De fait, les gens atteints de maladies chroniques se sentent plus rassurés quand ils peuvent consulter leurs résultats en ligne. Un patient qui dispose d’un accès rapide à ses résultats d'analyses de laboratoire est plus engagé dans ses soins et a plus de pouvoir sur sa santé, deux aspects qui améliorent directement la gestion des maladies chroniques.


Source: Mák G., Smith Fowler H., Leaver C., Hagens S. et Zelmer J. « The Effects of Web-Based Patient Access to Laboratory Results in British Columbia: A Patient Survey on Comprehension and Anxiety », J Med Internet Res, 2015;17(8):e191 DOI: 10.2196/jmir.4350

Mythe : Les soins reçus au cours d'une visite virtuelle sont de moins bonne qualité que ceux donnés en personne.

Réalité : Bien que des consultations en personne soient nécessaires dans certains cas, il y a de nombreuses situations où les visites virtuelles peuvent offrir des soins de qualité équivalente. Dans une récente étude menée en Colombie-Britannique, 79 % des répondants qui avaient eu une visite virtuelle disaient avoir reçu des soins de qualité équivalente à celle des soins donnés en personne, tandis que 91 % des répondants ont déclaré que la visite virtuelle leur avait permis de régler le problème de santé qui les avait amenés à consulter.


Source: Les visites virtuelles en Colombie-Britannique : Analyse du sondage des patients et des entrevues réalisées auprès des médecins, 2015

Mythe : La santé numérique, c’est seulement pour les jeunes et les mordus de technologies.

Réalité : Les Canadiens, y compris les aînés, sont des gens très branchés : 90 % des ménages du pays ont accès à Internet, et 74 % des plus de 55 ans possèdent un téléphone intelligent ou une tablette.

La santé numérique, et plus particulièrement les télésoins à domicile, constitue aussi un excellent moyen d'améliorer les soins destinés aux aînés. Les télésoins à domicile peuvent aider les aînés aux prises avec une maladie chronique en améliorant leur qualité de vie et en réduisant le nombre de leurs visites à l’urgence et de leurs hospitalisations.


Source: Diffusion de la santé connectée au Canada – Rapport final, septembre 2017. Dossier documentaire sur Internet au Canada 2019, Autorité canadienne pour les enregistrements Internet (ACEI), https://bit.ly/2N4BfTI. Voir aussi : https://bit.ly/2yXK613.

Mythe : La santé numérique va marginaliser les populations qui n'ont pas accès à Internet.

Réalité : : Le Canada compte parmi les pays les plus branchés au monde, et plus de 90 % de sa population a accès à Internet. De plus, pour bien des Canadiens, l'accès aux soins demeure difficile, et les soins virtuels sont un excellent moyen de remédier à ce problème.

Il existe également au pays des initiatives et des programmes novateurs qui munissent les participants de téléphones intelligents ou d'équipement de télésurveillance pour favoriser l'accès aux soins dans certaines populations.


Source: Dossier documentaire sur Internet au Canada, 2018, L’Autorité canadienne pour les enregistrements Internet (ACEI), https://bit.ly/2N4BfTI. Pour en savoir plus, consultez : http://bit.ly/2lsEVgR, https://bit.ly/2MpaUQL et https://bit.ly/2z0zqyS.

Mythe : Si les patients consultent leurs résultats d'analyses en ligne avant d'avoir vu leur médecin, ils seront trop inquiets.

Réalité : : Les patients qui obtiennent leurs résultats en ligne ne sont pas plus inquiets que ceux qui attendent d'en être informés en personne. Selon une étude, 93 % des patients qui bénéficiaient d'un accès en ligne aux résultats de leurs analyses de laboratoire estimaient pouvoir discuter de façon plus éclairée avec leur médecin. De plus, les patients atteints d'une ou de plusieurs maladies chroniques qui disposaient d'un tel accès avaient moins tendance à se dire inquiets.


Pour plus d'information à ce sujet, voir la page : Mák G., Smith Fowler H., Leaver C., Hagens S. et Zelmer J. « The Effects of Web-Based Patient Access to Laboratory Results in British Columbia: A Patient Survey on Comprehension and Anxiety », J Med Internet Res, 2015;17(8):e191 DOI: 10.2196/jmir.4350.

Mythe : Les médecins seront inondés d'appels si les patients ont accès en ligne à leurs résultats d'analyses de laboratoire.

Réalité : : Les patients qui ont accès en ligne à leurs résultats d'analyses de laboratoire sont moins susceptibles de téléphoner à leur médecin pendant qu'ils attendent cette information et ont moins tendance à demander une consultation en personne au sujet de leurs résultats. Par ailleurs, les patients qui disposent d'un accès à leurs renseignements médicaux à partir d'un portail-patients sont moins enclins à téléphoner à leur médecin ou à présenter des demandes d'information; une étude ontarienne fait état d'une baisse de 61 % du nombre de demandes d'information après la mise en service d'un portail-patients.


Source : Impacts of direct patient access to laboratory results – Final Report, août 2015, Société de recherche sociale appliquée (SRSA) (en anglais seulement). Rapport d’évaluation des avantages du portail-patients HealthCheck d’Ontario Shores (en anglais seulement), 2016. Voir aussi : Évaluation des avantages de myCARE du Group Health Centre (en anglais seulement), 2016.

Mythe: Les patients ne veulent pas connaître leurs renseignements médicaux et ne trouveront pas cette information utile.

Réalité : À l’heure actuelle, 79 % des Canadiens disent pouvoir ou vouloir accéder à leur information médicale en ligne.

Qui plus est, ceux qui bénéficient d’un tel accès le jugent très utile. Selon une étude, 94 % des utilisateurs d’un portail apprécient pouvoir consulter leurs renseignements médicaux en ligne. Selon une autre étude, 74 % des Canadiens ayant un accès à la santé numérique se disent mieux en mesure d’avoir des discussions éclairées avec leur médecin.


Source: Relier les patients pour favoriser leur santé, 2018. myCARE Benefits Evaluation and Final Report, Group Health Centre, 2016.

Mythe : Jusqu'à présent, il y a eu peu de progrès, voire aucun, en santé numérique au Canada.

Réalité : 86 % des médecins de famille du pays utilisaient un dossier médical électronique (DME) en 2017, par rapport à 39 % en 2009.

On estime à 330 000 le nombre de professionnels de la santé qui utilisent de l’information de santé connectée dans l’ensemble des provinces et des territoires. Au moins 7 Canadiens sur 10 peuvent maintenant accéder à certaines parties de leur dossier médical, par rapport à 2 sur 10 en 2015.


Source: Étude d'évaluation des avantages de l'information de santé connectée au Canada, Enquête de l’AMC auprès de l’effectif médical, http://bit.ly/2YMhTcT. Voir aussi : https://bit.ly/307trnv.

Myth: Le gouvernement et les assureurs auront accès à mes dossiers de santé numériques.

Fact: Au Canada, chaque province et chaque territoire ont adopté des lois sur la protection des renseignements personnels sur la santé. Aux termes de ces lois, le gouvernement et les assureurs ne sont pas autorisés à consulter les renseignements contenus dans vos dossiers de santé numériques qui leur permettraient de vous identifier. Vos données personnelles ne pourraient être divulguées au gouvernement ou aux assureurs que dans des circonstances bien particulières (et uniquement à des fins légitimes), par exemple en cas d'urgence de santé publique, ou si vous avez fourni votre consentement à cet égard.


Pour plus d'information à ce sujet, voir la page : http://bit.ly/1P0XByI.

Mythe : Le Canada a dépensé des milliards de dollars en santé numérique, sans le moindre résultat.

Réalité : Inforoute estime que des avantages d’une valeur globale de 30 milliards de dollars ont été obtenus grâce aux solutions de santé numériques depuis 2007. Ces avantages prennent diverses formes : dépenses évitées par les patients et les membres de leur famille, par exemple en frais de déplacement, hausse de la productivité des cliniciens grâce à l’accès aux outils numériques comme les systèmes d’information de laboratoire, et économies pour le réseau de la santé attribuables, par exemple, aux visites à l’urgence qui sont évitées.


Source: Rapport annuel 2018-2019, Inforoute Santé du Canada.

Mythe : Je n'ai pas le droit d'accéder à mon dossier de santé.

Réalité : Votre professionnel de la santé est le dépositaire de votre dossier médical et a la responsabilité d’en faire une utilisation et une gestion appropriées. Toutefois, l'information qui s'y trouve vous appartient, et vous avez le droit de la consulter. En fait, 36 % des Canadiens en ont fait la demande, les aînés étant les plus susceptibles de le faire. Vous pouvez présenter une demande d'accès officielle (comme le prévoit la loi), mais bon nombre de dépositaires se feront un plaisir de vous montrer l’information si vous le leur demandez.


Source: Relier les patients pour favoriser leur santé, 2018. Pour plus d’information à ce sujet, voir les pages : https://bit.ly/2KMRSjT et https://bit.ly/33FCNZR.

Mythe: Peu de Canadiens souhaitent obtenir du soutien en ligne en santé mentale, car il est impersonnel et inefficace.

Réalité : Selon une étude menée en 2019, 58 % des Canadiens se disent prêts à utiliser des outils numériques en santé mentale. Même si les problèmes de santé mentale touchent les gens sans égard à leur âge, à leurs revenus, à leur scolarité ou à leur culture, les solutions numériques aident à réduire les préjugés et facilitent l’accès à du soutien. Des sites comme Bridgethegapp.ca et Foundrybc.ca proposent des liens vers divers outils numériques en santé mentale. En plus de fournir l’aide et l’orientation la mieux adaptée aux besoins des utilisateurs, certains de ces outils les connectent à des réseaux de soutien et à d’autres personnes ayant vécu la même expérience.


Source: Accès aux services de santé numériques : Sommaire du Sondage auprès des Canadiens 2019, Inforoute Santé du Canada.

Mythe: Les Canadiens ne peuvent accéder en ligne à leur information médicale.

Réalité : En 2019, la plupart des Canadiens pouvaient accéder à leur information médicale par voie électronique. Ils étaient nettement plus nombreux qu’en 2015 à le faire. Des portails provinciaux et régionaux sont maintenant à la disposition de tous les citoyens du Québec, de l’Alberta et de la Saskatchewan, et de bon nombre de l’Ontario et de la Colombie-Britannique. Les citoyens de ces deux dernières provinces peuvent aussi accéder aux résultats de leurs analyses de laboratoire par l’entremise de fournisseurs de services qui sont des chefs de file dans leur domaine.


Source: : Rapport annuel 2018-2019 d’Inforoute Santé du Canada.

Mythe: Les Canadiens n’aiment pas que leur médecin puisse partager leur information médicale par voie électronique avec d’autres professionnels de la santé qui les traitent.

Réalité : Selon une étude menée en 2017, 85 % des Canadiens croient que leur médecin et d’autres professionnels de la santé ont besoin d’accéder facilement et rapidement à leur information médicale pour pouvoir leur offrir des soins de grande qualité. Le partage de l’information au moyen d’outils de santé numériques permet un accès plus rapide à l’information, ce qui mène à des soins plus efficients et de plus grande qualité. Les dossiers de santé électroniques (DSE) procurent aux médecins un aperçu complet de la santé d’un patient, ce qui leur permet de gagner du temps et élimine la nécessité de reprendre inutilement des analyses. En fait, 77 % des Canadiens ne voient pas de problème à ce que leur information médicale soit partagée à l’aide du DSE entre les professionnels de leur équipe de soins.


Source: What Canadians Think : Canadians’ Perspectives on Privacy of Personal Health Information in the Context of Digital Health — rapport final, mars 2017.