AMÉLIORER L'ACCÈS DES JEUNES AUX SERVICES DE SANTÉ MENTALE
Quand Jeunesse, J'écoute a reçu son premier appel il y a 30 ans, jamais il n'aurait imaginé avoir un tel impact sur la vie des jeunes Canadiens. Pour la première fois, les jeunes en détresse avaient accès à du counseling, peu importe le lieu où ils vivaient, leur situation ou leur histoire.
Au fil des années, Jeunesse, J'écoute s'est toujours efforcé de suivre l'évolution des besoins de sa clientèle cible. Il a d’abord ajouté les courriels et le clavardage à son service de soutien par téléphone. Et dernièrement, l’organisme a lancé une plateforme de messagerie texte : la ligne Crisis Text Line propulsée par Jeunesse, J'écoute.
AIDEZ LES JEUNES... COMME ILS LE VEULENT
Alisa Simon, vice-présidente, Innovation des services et chef, Services pour les jeunes, Jeunesse, J’écoute, a été chargée de mener à bien l'adoption de la nouvelle plateforme. « Les jeunes vont utiliser ce qu’ils aiment utiliser, c’est-à-dire les technologies et les innovations, explique-t-elle. Nous devons trouver un moyen d’exploiter ces outils pour être là pour eux comme ils le souhaitent. » Puisque les jeunes d'aujourd'hui préfèrent communiquer par textos, ce mode de communication — même s'il ne s'agit pas d'une nouvelle technologie — s'est clairement imposé. « Jeunesse, J'écoute est l'organisme vers lequel les jeunes se tournent en premier, et si nous voulons demeurer pertinents, nous devons trouver comment les technologies numériques et les prochaines innovations peuvent nous aider à être là pour eux. »
LES PARTENARIATS, LA CLÉ DU SUCCÈS
Alisa a constaté que la demande pour les services de counseling était en train de surpasser les capacités de l'organisme. Elle s'est donc fait un devoir de veiller à ce que chaque jeune en détresse puisse obtenir de l'aide — sans tomber sur une ligne occupée ou être obligé d’attendre longtemps.
Kathy Hay, présidente et directrice générale de Jeunesse, J'écoute, savait que l'implantation d'un service de textos exigerait une toute nouvelle approche. Elle savait qu’il faudrait abattre des barrières et éliminer des cloisons pour mettre à profit les technologies, les ressources et les données existantes.
« Cette décision s’est avérée particulièrement positive pour Jeunesse, J'écoute, souligne-t-elle. Nous devions trouver beaucoup de partenaires. Pas seulement parmi les gouvernements, les entreprises technologiques, le personnel, les commanditaires et les donateurs, mais aussi parmi les jeunes comme tels, qui nous ont clairement dit qu'ils préféraient nous joindre par textos et par Internet. »
Kathy est convaincue qu'il existe une façon bien plus efficace et bien plus économique d'améliorer la prestation des soins de santé au pays. « Le réseau de la santé doit être à l'écoute des Canadiens. Nous persistons à investir dans un réseau qui fonctionne comme dans le passé. Mais nous ne sommes pas des consommateurs du passé. Alors pourquoi utilise-t-on encore le télécopieur? Des solutions existent pourtant. Et elles reposent en partie sur une meilleure intégration et plus de collaboration. »
L’un des partenariats les plus fructueux que Jeunesse, J'écoute a établis est celui avec Inforoute Santé du Canada. Selon Alisa, le financement d’Inforoute a joué un rôle déterminant dans la création de la ligne Crisis Text Line propulsée par Jeunesse, J’écoute : « lnforoute a cru en notre projet de plateforme dès le début. »
LA NUMÉRISATION DES SERVICES N’EST QU’UN DÉBUT
Aujourd'hui, la ligne Crisis Text Line propulsée par Jeunesse, J'écoute donne lieu à 350 conversations par textos chaque jour. Les jeunes envoient un texto et reçoivent de l'aide en moins de 40 secondes. Cette technologie lui permet même de venir en aide à des collectivités en crise. Par exemple, à la suite de l'accident d'autocar des Broncos de Humboldt, survenu en Saskatchewan en avril 2018, l'équipe de Jeunesse, J'écoute a pu offrir un soutien à tous ceux qui en avaient besoin. Alisa croit aussi que les données recueillies par la plateforme pourraient servir à influencer les politiques concernant la santé mentale des jeunes Canadiens.
Jeunesse, J'écoute se tourne résolument vers la technologie numérique et voit la ligne Crisis Text Line comme une étape modeste, mais néanmoins importante, dans la transition numérique du réseau canadien de la santé. Kathy entend continuer de saisir toutes les occasions de partenariat et de collaboration qui se présentent en vue de faire tomber les barrières et d'améliorer l'accessibilité des soins de santé pour tous les Canadiens. Elle espère que, tout comme elle, d'autres personnes se rallieront au mouvement ACCÈS 2022 afin d'amorcer une nouvelle ère pour les soins de santé au Canada.